Bonne nuit.
Driiiiiiiiiing, hop hop hop, départ pour une seconde journée au Parc National de l'Ankarana. Nous contournons des tsinghy "tourelles", mais le plus impressionnant est à venir... une plateforme nous fait découvrir des tsinghy à perte de vue. Les tons gris - vert dominent, la vue est impressionnante. Nous nous lançons sur un sentier balisé qui traverse cette étendue. La chaleur est au rendez-vous, tout comme les pachypodiums et autres panganus que nous observons tout au long de notre progression.
Nous empruntons une fine passerelle qui enjambe un canyon, traversons une grotte à la lumière de nos lampes pour finir la balade à travers la forêt secondaire dans laquelle nous croisons une nouvelle espèce de lémuriens.
Ces petits lémuriens bruns sont adorables, et leurs gros yeux nous indiquent que cette espèce est nocturne. Après cette intéressante randonnée, nous dévorons un poulet bicyclette au coco dans une gargote ensuite, départ pour Ankify.
La route traverse des paysages de plus en plus verdoyants (décidément, on ne nous avait pas menti sur le grande diversité des paysages à Madagascar). Les villages se succèdent avec leurs cases sur pilotis, les murs et toits faits des branches de l'omniprésent arbre du voyageur.
Petit interlude au sujet du code de la route malgache. Aujourd'hui, je vais vous expliquer la fonction du klaxon malgache. Il est avant tout un outil de communication très précis. Suivant son intensité, sa répétition, sa longueur et la nervosité du conducteur, il voudra dire tantôt "merci", "salut", "attention je vais dépasser", "attention je dépasse maintenant", "dégage de ma route" ou encore "si tu ne dégages pas, je t'écrase" (ce qui n'arrive jamais je vous rassure :-)
Nous arrivons dans une région fertile, ici sont cultivés le cacao, les bananes, le poivre, les feuilles de l'arbre Ylang-Ylang. Nous achetons un paquet de vanille parfumée au vol et arrivons à notre hôtel le Dauphin bleu, joli hôtel de style colonial, surplombant le rivage. Ce leu sera notre transition du monde "normal" au monde sauvage qui nous attend demain avec le départ pour trois jours de pirogue... Pendant notre repas, nous admirons les lézards grouillant sur le mur blanc de la terrasse, ceux-ci se régalent de la multitude de papillons de nuits virevoltant autour des lampions. Tout d'un coup, un lézard imprudent, se précipite vers le bas du mur pour happer un gros insecte pour, dans la seconde qui suit, se faire croquer par un matou qui guettait sous notre table. Bienvenue dans le monde sauvage! Retour à la chambre pour hurler devant un scorpion accroché sur la moustiquaire... il ne manque plus que le serpent sous les draps, mais bon, ça, ce sera probablement pour demain :-)
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