vendredi 23 juillet 2010

Réserve d'Ankarana - Ankify (16/06/2010)

La soirée du jour 9 se clôture par la séance de récit quotidienne pendant laquelle nous couchons ces lignes, ceci en dégustant un Xème rhum arrangé. Aujourd'hui : vanille banane séchée litchi. La quiétude du lieu sera brisée par le démarrage du groupe électrogène. Effectivement, ici l'électricité c'est de 18H à 22H ! Autre luxe : l'eau chaude ! Celle-ci provient du puits voisin, est remontée de plusieurs mètres à la force des bras des employés du lodge pour être transportée en brouette jusqu'à la chambre, hissée sur le toit seau par seau pour être déversée dans un bidon noir. Le soleil finira le travail. La prochaine fois que je prendrai une douche en Belgique, j'apprécierai ce luxe encore plus qu'auparavant.
Bonne nuit.

Driiiiiiiiiing, hop hop hop, départ pour une seconde journée au Parc National de l'Ankarana. Nous contournons des tsinghy "tourelles", mais le plus impressionnant est à venir... une plateforme nous fait découvrir des tsinghy à perte de vue. Les tons gris - vert dominent, la vue est impressionnante. Nous nous lançons sur un sentier balisé qui traverse cette étendue. La chaleur est au rendez-vous, tout comme les pachypodiums et autres panganus que nous observons tout au long de notre progression.
Nous empruntons une fine passerelle qui enjambe un canyon, traversons une grotte à la lumière de nos lampes pour finir la balade à travers la forêt secondaire dans laquelle nous croisons une nouvelle espèce de lémuriens.

Ces petits lémuriens bruns sont adorables, et leurs gros yeux nous indiquent que cette espèce est nocturne. Après cette intéressante randonnée, nous dévorons un poulet bicyclette au coco dans une gargote ensuite, départ pour Ankify.

La route traverse des paysages de plus en plus verdoyants (décidément, on ne nous avait pas menti sur le grande diversité des paysages à Madagascar). Les villages se succèdent avec leurs cases sur pilotis, les murs et toits faits des branches de l'omniprésent arbre du voyageur.

Petit interlude au sujet du code de la route malgache. Aujourd'hui, je vais vous expliquer la fonction du klaxon malgache. Il est avant tout un outil de communication très précis. Suivant son intensité, sa répétition, sa longueur et la nervosité du conducteur, il voudra dire tantôt "merci", "salut", "attention je vais dépasser", "attention je dépasse maintenant", "dégage de ma route" ou encore "si tu ne dégages pas, je t'écrase" (ce qui n'arrive jamais je vous rassure :-)

Nous arrivons dans une région fertile, ici sont cultivés le cacao, les bananes, le poivre, les feuilles de l'arbre Ylang-Ylang. Nous achetons un paquet de vanille parfumée au vol et arrivons à notre hôtel le Dauphin bleu, joli hôtel de style colonial, surplombant le rivage. Ce leu sera notre transition du monde "normal" au monde sauvage qui nous attend demain avec le départ pour trois jours de pirogue... Pendant notre repas, nous admirons les lézards grouillant sur le mur blanc de la terrasse, ceux-ci se régalent de la multitude de papillons de nuits virevoltant autour des lampions. Tout d'un coup, un lézard imprudent, se précipite vers le bas du mur pour happer un gros insecte pour, dans la seconde qui suit, se faire croquer par un matou qui guettait sous notre table. Bienvenue dans le monde sauvage! Retour à la chambre pour hurler devant un scorpion accroché sur la moustiquaire... il ne manque plus que le serpent sous les draps, mais bon, ça, ce sera probablement pour demain :-)

jeudi 22 juillet 2010

Joffreville - réserve de l'Ankarana (15/06/2010)

Comme d'habitude, nous nous réveillons 5 minutes avant le réveil, pourtant mis sur 7h. Faut croire qu'on a pris le rythme malgache : tôt couché, tôt levé. Faut dire que le soleil se couchant vers 17h30, cela incite plutôt à vite glisser sous les draps.

Nous partons à 8h en compagnie de Nono et de Djiva pour la réserve de l'Ankarana, soit 3h20 (soyons précis !) de voyage.
En cours de route, nous traversons de magnifiques paysages, ainsi que des villages aux marchés colorés. Nous en traversons un à pied. Autant dire que 2 Vasaha au milieu de tous ces gasys ont fait sensation. Nous nous sommes fait abordés par l'un d'eux passablement éméché. Nul doute qu'il allait bientôt "mesurer la route" !

Nous arrivons enfin au parc. Je dis "enfin" car nous commençons à en avoir un peu marre de la voiture.

Nous nous aventurons donc dans le parc, abandonnons la voiture quelques instants plus tard et continuons à pied. Notre premier objectif est un ficus géant, vieux de 700 ans. Le nôtre à la maison fait pâle figure à côté ! Ses racines sont impressionnantes et s'étendent plusieurs mètres autour de l'arbre.

Nos estomacs commençant à gargouiller, nous nous arrêtons dans une aire de pic-nic. Ô surprise, nous sommes vite assaillis par une horde de lémuriens couronnés avides de bananes. Pas question de leur donner quoi que ce soit cependant, c'est interdit. Il ne faut en effet pas qu'ils deviennent dépendant des humains.
Pas farouches pour un sou, ils s'aventurent même sur la table. L'un deux va tenter une opération "vol plané" pour attraper la pelure qu'Izou tenait à bout de bras. Pas de chance pour lui, Izou fut plus rapide.

Après avoir avalé notre gigantesque sandwich, nous nous mettons en route pour la grotte aux chauve-souris. L'accès se fait via un gigantesque escalier aménagé pour le confort de nos petits pieds. Dire qu'il va falloir remonter tout cela après ! Bah, n'y pensons pas pour l'instant...
La grotte est impressionnante. D'amblée, ce sont les cris et l'odeur qui nous assaillent. Elles sont des milliers à être suspendues au plafond. Seuls au fond de cette grotte, nous avons l'impression d'être des explorateurs d'un autre monde. Izou est quand même contente de revoir la lumière du jour. Pas claustro pour rien !

Ensuite, c'est la remontée infernale. Nous arrivons en haut des tsingys en nage, surtout Lou ;-). C'est ça d'être de grands sportifs. Hum.
Du haut des tsingys, la vue est époustouflante. Nous faisons le tour de la grotte par le dessus, magnifique promenade. Les points de vue sont splendides.

Nous redescendons ensuite pour voir la "perte des rivières", un gigantesque gouffre dans lequel se jettent deux rivières en saison des pluies. Difficile de se l'imaginer car elles sont à présent complètement à sec. Pourtant, l'eau peut monter jusqu'à quelques mètres au-dessus de nos têtes, nous explique notre guide.

Pour le retour, petite marche forcée jusqu'à l'entrée du parc. Nous arrivons même avant la voiture et en profitons alors pour déguster une - une seule ? - THB bien fraîche.

Petite lessive en arrivant à l'hôtel - le minimum pour ne pas gaspiller d'eau - et apéro sur fond de jour déclinant clôturent cette magnifique journée.

A demain !

mercredi 21 juillet 2010

Antananarivo - Joffreville (14/06/2010)

Petite expression malgache : Quand tu manges piquant, attention au passage à la douane ! Ah bon, d’accord ! :-)

Départ à 6h de notre hôtel ? Nous traversons des quartiers déjà bien animés, certains paysans arrivent déjà à 3h du matin pour vendre leurs produits. Arrivée à l’aéroport de Tana pour prendre notre vol vers Diego Suarez via Nosy Be. Nous faisons nos adieux à Andry, non sans nous promettre mutuellement de nous revoir un jour.

Arrivée à Diego bien chahutée par les forts vents du sud bien actifs dans cette région à cette période de l’année, ca déménage un Boeing ! Nous faisons connaissance avec le guide qui accompagnera notre périple du nord de l’île, voici Nono, alias Jean-Noël ou Henri pour les intimes. Pour d’autres raisons, nous l’appellerons « notre petit robot ». Celui-ci est accompagné de notre chauffeur, j’ai nommé le taiseux Ndjiva. Nous nous dirigeons vers la ville lorsque … nous vivons en direct un des épisodes du Gendarme à St Troppez. Ndjuva au volant de son Landcruiser HDJ80 a mordu probablement la seule ligne blanche de tout le réseau routier malgache et … un policier zélé à la casquette bien enfoncée sur sa petite tête a décidé de verbaliser cette infraction grave en émettant un son strident de son sifflet de fonction. Après une petite discussion entre les deux intéressés, nous continuons finalement notre route vers le centre de la ville.

Nostalgie de l’époque coloniale, jolies maisons usées par le temps, bâtiments administratifs construits par les soviétiques lors de la période socialiste dans les années ’80, nous finissons par arriver au dessus du port. Nous surplombons l’usine de conserve, dons les ouvriers mettent en boite le célèbre thon Pompon Rouge. Au loin un petit chantier naval toujours en activité. Aussi, quelques épaves émergent dans les anses de la baie, dont celle d’un bateau norvégien dans la baie des Français, juste à côté d’une île « pain de sucre ».

La ville est très animée, on y croise un Q7 blanc, mais ce sont des 4L taxi jaunes qui occupent la circulation. Notre guide nous dit que la plupart viennent de Belgique, ce sont les anciennes voitures de service de Belgacom. Nous montons la route qui mêne à la Montagne de l’ambre et notre hôtel « Nature Lodge ». Celui-ci est fabriqué en bois, les chambres sont de jolis bungalows avec chacun une vue imprenable sur la baie. Un peu d’histoire : Joffreville a été fondée sur un lieu fadi (*) par un maréchal français désireux d’offir du repos à ses soldats, au calme de cet endroit peu fréquenté. Il y installe des casernes dont els vestiges existent toujours aujourd’hui.

Départ vers le Parc Naturel de la Montagne de l’Ambre. Nous traversons Joffreville, triste de désuétude, pour arriver à l’entrée du parc. Après un petit pique-nique, la randonnée commence par une forêt secondaire (soit déjà complètement exploitée, soit peuplée d’arbres importés, dont le pin et l’eucalyptus qui ont été plantés par les français à titre d’expérimentation sylvicole). Nous nous rendons au Lac Vert, cratère de l’ancien volcan à l’origine de cette montagne. Ensuite, nous croisons deux cascades, dont l’une est deux fois plus grande que celles du Niagara, soit 80m. Retour en marche forcée, nous clôturons la journée au Lodge par un délicieux et plantureux mixed grill de poisson poulet agneau et zébu of course. Seuls les moustiques n’étaient pas invités au repas vu la fumée dégagée par notre charbonnade dans tout le resto. Bien repus, les wasaha que nous sommes sombrons dans le sommeil sous la moustiquaire.

(*) tabou

mardi 20 juillet 2010

Antsirabe - Antananarivo (13/06/2010)

Après un délicieux petit déjeuner, nous prenons la route vers Tana, non sans une petite visite d'Antsirabe et de ses thermes avant de partir.
Nous n'aurons point l'occasion de bénéficier des bains, mais bien de goûter la Vichy malgache, une eau de source naturellement pétillante et légèrement salée.
Et c'est parti pour le dernier tronçon de la RN7 vers Tana, soit 170 km.

Les paysages défilent, parsemés de rizières puis de cultures de fruits et légumes. Il faut dire que tout le pays est alimenté par les environs de la capitale.
Les petits marchands se succèdent le long de la route. En passant dans la région des fraises, nous craquons : elles sont sucrées à souhait, un régal.


Nous effectuons également un arrêt à Ambatolampy le temps d'admirer un fabriquant de casseroles en aluminium.
Leur travail est extrêmement impressionnant. Ils travaillent les éléments incandescents à mains et pieds nus.
L'aluminium provient d'objet de récupération (pièces de moteurs, etc.) qu'ils font fondre dans du charbon. Le moule est fabriqué à l'aide de sable noir, très compact, sur base d'une autre casserole. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, voilà qu'une nouvelle casserole surgit de sous ce sable, prête à recevoir le riz qu'on ne manquera certainement pas d'y faire cuire.

Arrivée à Tana, la ville aux 7 collines.
Sa structure est identique à celle de Fiana, à savoir qu'elle est divisée en ville haute, intermédiaire et basse.
Nous nous arrêtons en ville haute, au restaurant d'Olivier, le patron de Malagasy Tour. Ce fut l'occasion de nous restaurer au son d'un groupe malagasy très peps "Spesialista" dont nous achèterons d'ailleurs un CD en souvenir.


Pour digérer, rien de tel qu'une petite promenade dans la ville haute en compagnie de notre spécialiste de l'histoire de Tana : Mamy.
Ce petit bout d'homme plein de vivacité et au verbe coulant tel un torrent nous raconte l'histoire de la ville ainsi que de son pays tandis que nous contournons le palais de la reine, "en position sommitale".
Le panorama, qui domine toute la ville, est magnifique.
S'ensuit une visite au musée dont nous ressortons la tête pleine. Décidément, les musées, ce n'est vraiment pas notre truc. Même si celui-là était très intéressant.

Andry nous montre ensuite sa ville ainsi que sa petite famille avant de nous conduire à l'hôtel. Nous sommes un peu tristes car demain, nous allons nous séparer. C'est un autre guide qui nous attend en effet au nord. Espérons qu'il soit aussi chouette qu'Andry !
Impitoyable jusqu'au bout, ce dernier nous donne rendez-vous à 6h le lendemain matin pour partir à l'aéroport. Arg !
Bravant toutes les mises en garde concernant le fait de se balader à la nuit tombée dans les rues de la capitale, nous sommes courageusement allés... au coin de la rue dans un charmant petit resto. Et puis, vite, au dodo.

Bonne nuit les petits, à demain !

lundi 19 juillet 2010

Fianarantsoa - Antsirabe (12/06/2010)

Après une soirée bien arrosée, ponctuée par un 2/6 : départ de Fiana mais pas avant avoir découvert la ville. Petite visite donc de la ville haute et sa cathédrale, sa ville moyenne avec ses quartiers populaires et la ville basse avec sa gare, extrémité d'une des 3 voies de chemin de fer de Madagascar. Celle-ci est utilisée par un train qui fait l'aller retour Antsirabe - Marakana, à l'est de Mada. Nous n'assisterons malheureusement pas au passage du train, néanmoins nous imaginons aisément l'activité qui règne autour des passagers lors de chaque départ et arrivée du train.

Nous traversons des paysages qui nous font voyager quelques milliers de kilomètres plus loin? En effet, sous une petite bruine et sous un plafond nuageux bas, les rizières accrochées aux collines défilent le long de la route, on se croirait au Vietnam. Arrivée à Ambositra (dites Ambousitcha) où règne une certaine effervescence... c'est jour de marché. Quelle animation, quelles couleurs. Ce n'est pas la petite bruine qui va freiner l'ambiance locale. Nous croisons nombre de vendeuses de canards, les transportant vivants dans des paniers sur leur tête. Quel folklore !

Ensuite, direction la fabrique de marqueterie qui est LA spécialité de la région. Après quelques achats de souvenirs, nous entendons : " tu veux bien m'envoyer une carte postale de France?" "mais nous sommes belges" répondis-je au vol. "les Diables rouges, je connais" me répond un petit gars en training, le sourire partant d'une oreille à l'autre. Il me donne son adresse, je lui promets de lui envoyer une carte postale. J'imagine celle de Manneken Pis que je lui enverrai et qui le fera certainement bien rire. "On n'a plus de ballon pour jouer au foot" . Ca, il ne fallait pas dire à Izou au coeur d'or. Plutôt que de leur donner la somme nécessaire, nous entamons une balade dans le marché à la recherche du vendeur de ballons, ce qui ne fût pas difficile, l'emplacement était déjà repéré. Nous posâmes devant la cathédrale en compagnie de Joséphnie, coquette malgache qui recevra quelques échantillons de produits de beauté d'Izou .

Le marché, ça creuse, nous déjeunons dans un petit resto sympa devant un duo guitare - vali (genre de guitare dans un gros bambou). Ensuite, nous traversons de superbes paysages qui nous font penser à la suisse, mais sans les rizières.

Le ciel s'éclairci quand nous entrons dans Antsirabé, la ville d'eau de Mada. Traversée de la ville en pousse pousse, visite rapide d'un lapidaire, d'un artisan assemblant des petites 2CV, Vespa, DS, ... avec tout ce qui n'est plus utilisé (canettes de soda, tuyaux de perfusions périmés,... ).

Les visites se terminent par un atelier de création d'objets en tous genres au départ de cornes de zébu. Dingue ce qu'on peut faire avec cette matière. Izou porte maintenant de jolies boucles d'oreilles provenant d'un zébu.

Arrivée à notre guesthouse "Couleur Café" où un gwenn - ha - du (drapeau breton) chapeaute l'entrée et signale l'origine du mari de la patronne. Nous découvrons une multitude de pétales de roses dans notre chambre q'un feu dans l'âtre réchauffe doucement.

Waow, ça c'est de l'accueil d'amoureux :-)
Andry viendra nous chercher pour un resto surprise, il nous fera découvrir la vraie cuisine malgache dans un petit restaurant se nommant "Venise", sisi !
Bonne nuit et à demain.

vendredi 16 juillet 2010

Ranohira - Fianarantsoa (11/06/2010)

6h30, le réveil sonne. Mmm, dur, dur ! Encore 10 minutes... mais pas plus car l'impatience prend malgré tout le dessus : il ne faut surtout pas arriver en retard aux Rênes de l'Isalo !
Là, nous faisons la connaissance de nos fières montures et de nos deux guides, Francis et Samuel.
S'ensuivent deux heures absolument fantastiques à travers des paysages à couper le souffle, dignes des meilleurs far-west.
Lou a d'ailleurs monté comme un chef, un vrai cow-boy ! Rien ne l'arrêtait : ni les zébus enragés, ni les fleuves déchaînés, ni même les enfants des villages que nous traversions qui accouraient en criant "cheval, cheval !".

Retour à l'hôtel pour une douche rapide puis départ pour Fianarantsao (prononcer "Fianarantsou").
Fianarantsoa est la capitale de l'ethnie Betsileo et signifie "où on apprend du bien". Les Betsileo se caractérisent par leurs maisons à étage, leur paréo et leur chapeau qui ne les quittent pas ainsi que les rizières en terrasse.

Au départ, ce furent plutôt des paysages de savane le long d'une route rectiligne. Nous traversons le territoire des Bara, cultivateurs de manioc, riz et patates douces mais surtout éleveurs, voire rameneurs de zébus. Les rameneurs de zébus amènent les bêtes à pied du sud vers Tana, la capitale. Ce périple peut prendre jusqu'à 3 semaines.

Arrêt à Ihosy - capitale des Bara - pour un déjeuner des plus agréables. Poulet-bicyclette au menu : coco pour Lou et carry pour Izou.
Un p'tit rhum pour digérer le tout et nous voilà repartis à travers les steppes.
Nous rencontrons moult zébus sur la route, convergeant vers la capitale pour y être vendus.

Nous faisons une halte à une fabrique de papier fleuri, de quoi ramener quelques souvenirs.
Nous reprenons la route, mais ne tardons pas à nous arrêter à nouveau. "Voulez-vous voir une maison malgache ?" nous demande Andry. Non peut-être !
Rencontre avec la population : des Betsileo.
Nous rentrons dans la maison d'une famille qui nous ouvre gentiment leur porte. Pour vivre : une pièce pour cuisiner sur un foyer à même le sol, une pièce pour dormir. A cinq. Une belle leçon !
Tous les enfants participent au travail, filant la sizale (feuilles de palmier) afin d'en faire de beaux objets. On admire le travail, on craque pour un chapeau.

Nous reprenons la route pour arriver au Tsar Guest House où nous refaisons - à nouveau - le monde avec Andry au coin du feu... aidés en cela par quelques verres de rhum arrangé.


Voilà une belle journée qui s'achève. Vivement demain !

mardi 13 juillet 2010

Ranohira (10/06/2010)

Hop-hop-hop! Il est 6H30, debout-debout! Andry nous attend pour notre première destination de la journée : Le Canyon des makis.

Petite halte à Ranohira (dites "Ranohir", car la dernière lettre d'un mot en malgache est très souvent oubliée) pour s'aquiter des entrées du Parc National de l'Isalo (dites "Isalou", dingue non? :-) et rencontrer notre guide "Alphonse". Ce petit bonhomme nous fait traverser les rizières irriguées par le ruisseau du canyon ... les paysages sont féeriques (j'ai un peu l'impression de me répéter :-). Sur les traces de notre guide, nous nous enfonçons dans la forêt qui entoure l'entrée du canyon, à la recherche de lémuriens. 3 races différentes se partageraient cette forêt, l'une grise avec la queue recouverte de grands anneaux noirs et blancs, l'autre blanche et la dernière de couleur marron. Nous aurons beaucoup de chances, car nous avons observé +/- silencieusement les 3 espèces, totalement sauvages et dans leur environnement naturel.


Retour à Ranohira pour prendre Parfait notre porteur avec nous ... destination : pique-nique sur le sentier de la piscine naturelle de l'Isalo.
Effectivement, à mi-chemin sous un arbre à tapia (excellent en rhum arrangé), Andry et parfait nous ont installé un superbe pique-nique malgache. Oublié le régime, ici il faut faire honneur au plat, chose que Lou n'eut pas difficile à concéder. Ensuite, en route! Alphonse notre guide, nous fait découvrir nombre de plantes endémiques de Madagascar. Mais, sa grande passion est de nous montrer avec beaucoup d'imagination, têtes d'animaux, silhouettes de personnages découpés par la pluie et le vent dans les falaises de grès.

Sur le parcours, nous découvrons également des tombeaux de l'ethnie Bara, ethnie pratiquant le retournement de corps. Toutes le sépultures se logent dans les falaises escarpées. Celles insérés au milieu des falaises sont provisoires. C'est à dire qu'après 2 ans, on rapporte les dépouilles au village pour faire la fête pendant 2-3 jours. Ceci le temps de faire la toilette des os et de vider l'offrande de la famille, à savoir quelques décilitres de rhum local. La dépouille sera alors placée dans son tombeau définitif, dans des lieux encore moins accessibles sur les falaises. Chose bien ardue en imaginant les quantités de rhum ingurgitées.

Plouf! Enfin nous plongeons dans la piscine naturelle tant attendue. Une cascade d'eau tiède tombe dans un bassin bleu turquoise, entouré de végétation tropicale. Nous serons seuls ce jour là à profiter de ce petit coin de paradis … qu'il nous sera difficile de quitter.

Retour à la Toyota puis au bar de l'hôtel où nous referons le monde avec Andry autour d'une THB GM (grand modèle).

lundi 12 juillet 2010

Ifaty - Ranohira (09/06/2010)

Départ à 10h pétante - on ne rigole pas avec Andry - pour Tulear (Toleara = on met les pieds dans l'eau) où nous nous arrêterons pour nous restaurer dans un sympathique resto nommé "les Esterelles".
Sur la route, ou plutôt devrais-je dire la piste car c'est la même qu'à l'aller, Andry nous apprend quelques rudiments de culture locale, telle que le mot d'ordre en vigueur à Madagascar, à savoir "Mora-Mora" (entendez "doucement). Car la vie là-bas s'écoule en effet à un tout autre rythme que chez nous. Et on apprécie.
Il nous parle également des richesses de Mada, comme le pétrole, les pierres précieuses (saphir, émeraude,...), ou encore le bois précieux (bois de rose, palissandre, ébène). Malheureusement, ce ne sont pas les Malagasy qui profitent de ces richesses, mais les Indo-pakistanais, Thaïlandais ou Sri-lankais pour le saphir, les chinois et les Américains pour le pétrole.

Les paysages changent très vite alors que nous nous dirigeons vers Ranohira sur la fameuse Nationale 7. Andry les commente abondamment, de même que les us et coutumes des ethnies locale.
D'une forêt de Baobabs pour commencer, nous évoluons ensuite dans une végétation de brousse pour ensuite traverser des plaines désertiques rappelant la savane africaine (nous nous attendions même à tout instant à voir une tête de lion surgir au milieu des herbes hautes).

Ce fut également l'occasion de voir les tombes individuelles de l'ethnie Mahafaly - ethnie du Sud - dont la taille et l'aboutissement dépendaient de la richesse du mort.
Cette ethnie ne pratique pas la tradition du "retournement" consistant à exhumer les morts 4 ans après leur inhumation pour les ramener au village pour les y fêter.

Après les steppes africaines, nous arrivons dans la région des saphirs parsemée de multiples exploitations et de villages "champignons" apparus le long de la RN7 en 1998 suite à la découverte des premières pierres précieuses dans une rivière.

Nous arrivons ensuite dans les canyons de l'Isalo, où nous faisons une petite halte à sa fameuse "fenêtre" pour y admirer le déclin du soleil.

Après moult "waouw" et autant de photos, nous prenons la route de notre hôtel, les Jardins du roi, l'occasion de pousser un nouveau "waouw". Cet hôtel, très récent, est en effet magnifique.
Nul doute que nous allons y passer un excellent séjour ! Et cela tombe bien car nous y restons deux nuits.

Après un - trop - copieux repas, Lou m'apprend à jouer aux dames. Mal lui en appris, car la chance du débutant ne m'a pas fait défaut.
Il eut néanmoins sa revanche et c'est l'esprit apaisé que nous nous glissons nous la moustiquaire de notre splendide chambre quasi nuptiale.

A demain !

samedi 3 juillet 2010

Ifaty (08/06/2010)

Une belle journée se lève. Il est 7h30, quel bonheur de flâner sous la moustiquaire ... nous déjeunons un peu en retard. Quelques fruits, un café et nous voilà partis vers le Ranch Soleris pour une balade à cheval sur la plage. Nirina, notre guide est super sympa. Ancien jockey à l'hippodrome de Tana (la capitale), il est arrivé ici il y a quelques années et met un point d'orgue à bien soigner les chevaux dont il a la garde. La balade commence par une traversée des pâturages de zébus, nous arrivons à la plage. Lou, dos blessé oblige, restera sagement aux côté de Nirina, gardant les chevaux au pas, tandis qu'Izou lance son étalon au galop semant la panique auprès des enfants du village. En effet, il n'y a que très peu de chevaux à Madagascar (entre 200 & 300) et de ce fait les gens n'ont pas l'habitude de les croiser. Retour par l'arrière pays au travers d'un nuage de moustiques ... des moustiques de combat devrais-je dire, qui piquent même à travers les jeans ! Le temps d'une petite douche, apéro chez Cécile, avant de se rendre chez Krugger (Freddy "LE resto à ne pas manquer à Mangily" pouvait-on lire dans le guide du Routard). Langoustes et cigales de mer étaient au menu, ça tombe bien ! Résolument la bonne adresse du coin ! Une impressionnante liste de rhums arrangés clôturant bien agréablement cette incursion dans la cuisine malgache. Nous resterons très raisonnables en choisissant l'un parfumé au fruit du baobab et l'autre à la goyave.
Suite des évènements: Excursion en pirogue à balancier (fabriquée en balsa, un bois très léger) dans la lagune. Nous filons à la rame, propulsés par Joël et son matelot pas très bavard vers les zones de plongée. Après une demi heure de navigation, nous pouvons enfin plonger dans ces eaux turquoise avec nos masques, tubas et palmes. De jolis poissons tropicaux nous entourent, certains plus farouches que d'autres. Nous avons l'impression de plonger dans un aquarium de restaurant chinois ;-). Après 30 minutes de plongée, nous remontons à bord et entendons des éclats de voix. Nous distinguons au loin des petites pirogues autour desquelles une vive animation se déroule. Les eaux froides (franchement pas froides du tout, foi de dalma) arrivant avec l'hiver malgache annoncent le début de la saison de la sardine, nous raconte Joël. Nous nous dirigeons vers les pêcheurs et plongeons tous les deux pour observer cette pêche miraculeuse. Lau rapporte à Joêl deux sardines échappées des filets, Il en achètera deux mesurettes directement aux pêcheurs. Ce soir la sardine est au menu de la famille de Joël. A mi-chemin du retour, Lou suivant les conseils de Joël, remonte à bord avec des superbes oursins que nous dégusterons immédiatement. Quel délice ! Le retour se fera à la rame sur une mer d'huile avec un superbe coucher de soleil en toile de fond. A l'arrivée, nous distinguons quatre silhouettes se battant avec nos petits amis ailés assoiffés de sang. Nous les avions un peu oubliées, celles là ! Effectivement, nous avions croisé ces petites villageoises dans la journée et Izou leur avait promis de "regarder quand elle en aurait le temps". Résultat des courses : dix tresses dans les cheveux, un paréo, 3 gros coquillages et huit colliers en cadeau. Gageons qu'ils feront le bonheur des enfants à notre retour :-). Après cette journée bien chargée, quoi de mieux qu'on petit apéro? Un délicieux pétillant sudaf' fera l'affaire pendant que nous faisons connaissance avec notre nouveau guide, j'ai nommé Andry. Il était déjà au courant de nos passages dans le village, le téléphone malgache fonctionne aussi bien que l'arabe ;-) Ensuite il nous fait le breefing des six prochains jours, quelle aventure nous attend ! A demain

vendredi 2 juillet 2010

Ifaty (07/06/2010)

Après 11h de vol, arrivée à Tananarive à 5h du matin, heure locale (pour info, 4h en Belgique).
Nous sommes accueillis par Andry, notre guide du Sud. A moitié groggy par le voyage et le peu de sommeil (nous avons quand même dormi 3 heure la nuit avant de partir), nous naviguons comme dans un rêve. Il nous rassure - vous n'êtes pas seuls, nous sommes là - et nous donne rendez-vous à Ifaty le lendemain soir.
Car nous repartons en effet illico pour Tulear dans un ATR42, un petit avion à hélices (à pas variables s'il-vous-plait !!!).

Arrivés à Tulear, nous sommes accueillis pas le chauffeur de l'hôtel, les Dunes d'Ifaty, situé à quelques kilomètres au Nord. S'ensuivit une - très bonne - heure de piste pour arriver à Ifaty. Et quand on parle de piste, c'était une vrai belle celle-là, avec les bosses, les trous, et tout et tout. Nous y croisons d'ailleurs un taxi-brousse embourbé à cause des fortes pluies des jours précédents, dernier soubresaut de la saison des pluies qui vient de se terminer. Nous sommes bloqués pendant quelques minutes mais pas de problème, nous sommes déjà à l'heure Malgache et au Mora-mora (= doucement en Malgache).

Arrivés à l'hôtel - enfin, cela fait 24 heures que nous voyageons - , nous sommes accueillis avec un cocktail de bienvenue. Heureusement sans alcool, car il n'est tout de même que 10h ! Un peu trop tôt pour l'apéro, même pour nous ;-).

Après un rapide passage à notre villa gracieusement mise à notre disposition à la place de la chambre prévue - il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de clients - direction la plage.
Nous y rencontrons des pêcheurs occupés à tendre leur filet dérivant. Cette opération prend 3 heures, nous expliquera-t-on par la suite.

Petite pause au bord de la piscine, aussi froide que la mer. Bravo à Izou qui a fait quelques longueurs,  tandis que son Lou de mari ne réussit qu'à y tremper un orteil. Pour la petite histoire, il se sentira obligé d'y faire un plongeon par la suite, tous les clients de l'hôtel y étant passé.
Nous prenons notre repas de midi au bord de la mer, pour ensuite faire une petite sieste à l'ombre des parasols. C'est que le soleil tape !

Izou n'arrivant pas à rester tranquille bien longtemps, nous voilà partis en excursion le long de la plage vers Mangily. Nous sommes escortés par 2 fillettes qui veulent nous vendre des colliers faits avec des coquillages. Difficile de résister ! Outre les colliers, elles proposent également des coquillages vernis, des paréos, des tresses, des massages, etc.
Mais nous, ce que nous cherchons, ce sont des tongs !  Que nous ne trouverons jamais d'ailleurs.

Arrêt dans un petit bar sympa au bord de la plage tenu par une française, Cécile, à Mada depuis 6 ans. C'est l'occasion de déguster notre première THB (Three Horses Beer), la bière locale.

Toujours à la recherche de tongs, nous nous aventurons à l'intérieur des terres, dans le village de Mangily.
Impressions à chaud : beaucoup de pauvreté mais chaleur naturelle des gens (ils nous disent tous bonjour, cela change de chez nous !).
Nous rencontrons notre petit guide, Julien, qui va nous aider dans notre quête des tongs. Il nous emmène donc sur la "route nationale" (entendez par là un sentier boueux rempli de petits commerçants des deux côtés de la route : charbon de bois, sardines grillées, cuisses de zébu, riz, fèves, petites tomates, un machin vert genre fanes de radis remplissent les étalages.
Succès nul pour les tongs - "Madame a de trop grand pieds :-) - mais excellente opération pour Julien puisque nous lui achetons finalement un collier. Prix du collier : 1.000 Ariari. Bonus pour la balade : 1.000 Ariari. Soit au total 80 cent.

De retour à l'hôtel, nous sommes assaillis par les moustiques. Vite, du produit ! Cela n'empêchera pas les multiples piqûres.
Apéro - douche - dîner au bord de la mer en admirant le coucher de soleil - rédaction du compte-rendu - dodo. A demain !