On s'y sent bien, alors on y reste !
Un petit déjeuner gargantuesque nous est servi. Crèpes, croissants, pain, oeufs et fruits de saison, que demander de plus ?
La pense bien pleine et dans un mode que je qualifierais de relax, je découvre avec effroi dans les yeux d'Izou ce message : "Toi, mon ami, tu vas bouger avec moi toute la journée" .
En effet, j'avais bien vu :
"Chou, on va faire le tour de l'ile"
Je lui réponds ok, en imaginant gambader pieds nus sur les chemins balisés, fraichement ratissés par le personnel de l'hôtel ... que nenni ! Après une séance de gym sur la terrasse, nous entammons le tour de l'île sur le rivage de sable. Trainant les pieds, nous arrivons au sud de l'île et croisons les traces qu'ont laissées deux tortues vertes, venues pondre une centaine d'oeufs pendant la marée haute de la nuit. Les vagues se font plus fortes, et à la place du sable succèdent des rochers acérés. Izou prend la tête de l'expédition progressant avec souplesse sur les récifs balayés par les lames. Lors d'une petite pause, nous apercevons une tortue prenant une respiration au sommet d'une vague à quelques mètres de nous : Dingue ! Finalement, mon exploratrice adorée renoncera d'escalader des rochers devenus infranchissables. Je la rassure en lui garantissant que probablement personne n'avait été aussi loin dans l'aventure ;-)
Mmmh, je filerais bien un peu lire, lové dans le super hamac de notre chambre ...
"Hobby Cat !" me dit-elle.
En fait, ce fut le seul moment calme de la journée. Nous embarquons sur un petit catamaran skippé par un gasy pas trop marrant. Izou manoeuvre le petit foc avec l'aisance de la bretonne qui sommeille en elle et prend goût à l'histoire.
"Je veux aller là-bas" Je scrute au loin la barière de vague au loin. Pas de soucis, l'hôtel regorge de hors bors hyper puissants clapotants un peu plus loin ... même pas le temps de respirer, la voilà qui plonge dans l'eau et se lance dans un énergique crawl. Je la suis, me disant que au moins pendant le repas elle sera obligée de s'assoir. Les eaux sont transparentes et de couleur turquoise ... le paradis c'est ici !Hein Jean - Louis?
Même pas le temps de digérer le petit repas et ...
"Chouchou, on va visiter le phare sur la grande Nosy Iranja et profiter de la marée basse pour traverser sur le banc de sable"
OK (avais-je vraiment le choix?)
Izou donne le ton, la marche sera sportive dans le sable fraichement brassé.
En arrivant en vue du village, nous remarquons un groupe d'enfants les pieds dans l'eau. Ils sont en train de pratiquer la pêche de leurs ancètres en formant un cercle qui se resère pour finalement rabattre le poisson dans une nasse. Nous décidons de ne plus demander le chemin du phare et de nous guider au juger, après s'être assuré que l'inventeur du GPS n'est assurément pas malgache. Effectivement nous nous sommes vus montrer une autre direction à chaque demande de trajet. Avec la t° tropicale, la montée est plus difficile que nous ne l'imaginions. Nous arrivons finalement sur le promontoir où la vue sur notre petite île est grandiose.
"La porte du phare est ouverte, on monte !"
Les milliers de marches gravies, la vue est encore plus belle.
Le phare est jouxté par l'école du village (ils doivent avoir de sacrés mollets ces petits écoliers ;-)) Cette construction en excellent état date de 1904, au début du protectorat français. Nous décidons de la visiter. Un tableau noir et des bancs dans chacune des 3 classes, des dessins de tortues marines trônent au dessus du tableau de l'une. Une fin de leçon écrite à la craie en français et malgache dans une autre ... avec un peu d'imagination on imagine bien l'ambiance studieuse des petits écoliers dans leur tablier bleu dans leur classe aux murs délavés.
"Hop hop hop, il faut rentrer pour que la marée ne nous bloque pas ici"
Nous revenons donc au pas de charge sur notre Nosy Iranja à nous.
Après un petit apéro bien mérité, c'est déjà l'heure de notre massage, dont le salon est introuvable suite aux explications du réceptionniste (voir raison plus haut). Nous trouvons finalement Christian dont les mains expertes finissent par décontracter une Izou qui ne demandait finalement que ça. Pour ma part, c'est un massage de réflexologie qui a bien relaxé mon vieux dos.
C'est sous les bourrasques du soir, bien protégés derrière des nattes que nous dévorons un délicieux capitaine arrosé d'un excellent Sauvignon sud af' que nous a proposé Bruno notre maître d'hôtel. Celui-ci nous propose de regarder avec le personnel de l'hôtel le match de la coupe du monde du jour : Brésil - Côte d'Ivoire. Sympa de nous proposer de partager ce moment avec eux ! L'Afrique, portée sur les épaules des ivoiriens ne vaincra pas le géant sud américain ... cette fois-ci !
Recette du jour : tartare de poisson :
Poisson blanc, concombre, tomate, gingembre, sauce soja, oignon rouge
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