mardi 10 août 2010

Ambariomena - Nosy Iranja (19/06/2010)

Joyeux anniversaire Marco !

Cette nuit, le vent a frappé violemment notre bivouac, s'engouffrant en rafales dans notre tente ouverte (c'est qu'il fait chaud la nuit, par là-bas).
Si au début, l'air frais fait du bien, cela devient assez vite gênant. Nous fermons vite un des pans de toile, ce qui nous permet toutefois de rester le nez sous les étoiles. Et quelles étoiles ! Le ciel est magnifique.

Peu après, la pluie s'en mêle. "Tu ne dois pas faire pissou ?" entends-je d'une voix pleine d'espoir, car c'est son tour d'affronter la tempête pour fermer la tente de l'extérieur. Heureusement pour lui, j'ai trouvé le moyen de lui épargner cela sous la forme d'une fermeture éclair ouvrable... de l'intérieur ! Merci Izou ;-).
Tout cela ne nous empêchera cependant pas de passer une excellente nuit.

Réveil à 6h30. Hum, dur dur !
Décidément, que ce soit en vacances ou pour aller travailler, le dalma n'est pas fait pour les petits matins.
Petit dej' à base de fruits et de beignets, un régal.

Il est à présent l'heure d'embarquer les affaires dans la pirogue. Au programme de la matinée : incursion dans la mangrove en profitant de la marée haute, puis plongée-pêche et apéro aux environs de Nosy Iranja où nous devons être débarqués à 13h au plus tard. L'équipage doit en effet encore rentrer à Nosy Be avant la tombée de la nuit.

Nous nous aventurons donc au milieu des palétuviers...
Izou, aux aguets, veut absolument voir un crocodile. En vain. Notre moteur semble les faire fuir.
Le spectacle de cette large bande d'eau entourée d'arbres est étonnant. Nous avons l'impression de partir en expédition au cœur d'une forêt tropicale.
Nous croisons quelques pirogues sans occupant : ils sont partis couper des arbres du voyageur afin de les revendre sur la Grande Terre. Un peu plus loin, dans la baie, les boutres attendent d'être remplis.
En naviguant au milieu de ce mur de verdure, nous avons peine à croire qu'il y ait autant d'activité derrière.
"Bonjour vazaha" entendons-nous ponctuellement. Ce sont les enfants qui nous saluent au passage.
Nous repassons devant le village où nous nous sommes arrêtés hier. Les enfants s'amusent comme des fous dans la mer. Il est vrai qu'il n'y a pas école aujourd'hui. En nous voyant, ils nous font signe de la main. Gentils et accueillants, comme leurs aînés.

Cap vers le large et l'île de Nosy Iranja.
A la sortie de la baie, nous nous arrêtons pour la - soi-disant - première plongée. Lou s'essaie au fusil sous-marin... et fait mouche du premier coup ! Il attrape un magnifique poisson perroquet que nous dégusterons à l'apéro, quelques heures plus tard. Mondo a moins de chance, et revient bredouille.
Nous levons alors l'ancre pour nous rapprocher de notre destination. Nous nous arrêtons juste au large de notre île-hôtel. Féérique !

Et c'est là que les choses sérieuses commencent. Franck sort sa planche, choisi avec soin ses fruits, prépare cinq timbales devant lui. Voici venue l'heure de l'apéro !
Le dernier certes... but not the least. Nous nous régalons du poisson de Lou, simplement grillé et poivré. Il ne faut rien de plus, si ce n'est un deuxième verre, qui aura raison de la deuxième plongée. On ne peut pas tout avoir !
Nous partageons ensuite un dernier repas avec nos matelots : du canard au carry et coco (râpé à partir de noix fraîches, s'il vous plait).
Un dernier plongeon de la pirogue et il est temps de partir pour le débarquement sur l'île. Pas question de ponton, c'est sur la plage-même que nous accostons. La claaaasse !
Nous sommes accueillis par l'entièreté du personnel de l'île, une véritable armée. Il faut dire que nous sommes les seuls clients de l'hôtel !
Après un verre d'adieu à nos marins, nous les regardons partit avec nostalgie sur leur pirogue. Au frevoir Franck, Simon et Mondo pour ces magnifiques moments.

Nous découvrons ensuite notre hôtel : le paradis sur terre. Imaginez des cases perdues au milieu d'une végétation luxuriante, le tout entouré de sable blanc et d'une eau turquoise.

Après un rapide "dessalage", nous partons en expédition sur la grande Iranja, séparée de notre île par une bande de sable uniquement découverte à marée basse.
Nous avons pour objectif d'aller jusqu'au phare mais l'allée de caillou après la plage nous en dissuade, nous qui sommes venus pieds nus.
Retour à l'hôtel en jouant avec les vagues.

Après une délicieuse douche - l'occasion d'enfin se laver les cheveux - nous sirotons un apéro sur notre terrasse, face à la mer. Nul doute que ce séjour s'annonce sous les meilleures auspices.
Ah oui, j'oubliais, au programme de ce soir : 17h, éclosion d'œufs de tortue. Top !



Après un moment de détente/lecture, nous regardons l'heure :  16h40 ! Il s'agit de ne pas être en retard pour le rendez-vous. Nous nous dirigeons donc à grands pas vers la pointe Sud de l'île, où se trouvent tous les nids. Ils sont étiquetés avec le jour de la ponte ainsi que le nombre d'œufs. Nous sommes attendus par Arthur, le spécialiste des tortues. C'est lui qui va en effet déclencher l'éclosion en creusant au dessus du nid. Et c'est là que, ô magie, nous apercevons un bout de nez, puis deux, qui apparaissent dans le sable. Un peu de sable sec pour réveiller le petit monde, et c'est la sortie en masse. Au total, 75 petites tortues naîtront du sable. Nous les aidons à regagner la mer, vers laquelle elles se dirigent d'instinct. Instants magiques...

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